Le contexte de la colocation Alzheimer
Selon l’INSERM, la maladie d’Alzheimer est la plus fréquente des démences, touchant environ 1.2 millions de personnes en France (5% des plus de 65 ans et 15% des plus de 80 ans). Avec le vieillissement de la population, ces chiffres vont croître dans les années à venir.
Depuis plus d’un demi-siècle, toutes les politiques publiques ont été construites sur une dualité « domicile – institution ». Malheureusement le domicile est parfois mal adapté et synonyme d’isolement… Pour autant nombre de malades Alzheimer et de proches aidants refusent l’entrée en institution. L’habitat inclusif est une troisième voie entre l’accueil en établissement spécialisé et le logement individuel isolé ou en famille. Il permet aux personnes en situation de fragilité une vie “chez soi” et aux aidants de profiter d’un répit, afin que tous accèdent à une vie la plus normale possible.
Le projet social de la colocation Alzheimer
La colocation est un lieu de vie comme les autres, en rupture avec le design hospitalier classique, où l’aménagement intérieur et l’esthétisme ont toute leur place. La pièce de vie est pensée comme une placette de village évitant les couloirs générateurs d’anxiété. La diversification des ambiances, couleurs et textures favorise le repérage des personnes désorientées.
Dans l’optique d’améliorer les conditions de vie des locataires et les conditions de travail des professionnels intervenant au domicile, l’habitat est équipé avec du mobilier adapté et sécurisé (revêtements spéciaux, barres d’appui intégrées et discrètes, portes coulissantes, douches en siphon de sol…) et des équipements domotiques étudiés et testés par LabHidouille, le Fablab de Familles Solidaires (chemins lumineux, détecteurs de chutes, éclairage intérieur circadien pour reproduire la lumière du soleil…)
Les habitants de la colocation conservent leurs professionnels de santé, qui interviennent à leur domicile. Ils continuent à faire appel aux services d’aide à domicile du territoire en choisissant de mutualiser une partie de leurs heures d’aide humaine. Cette mutualisation est sécurisante car elle permet la présence d’aides à domicile 24h / 24 (deux personnes en journée et une personne la nuit).
Au quotidien, les habitants conservent une totale liberté de leur rythme de vie, des personnes qu’ils souhaitent inviter, de leurs allers et venues dans la colocation. Ils peuvent décider d’activités communes, en plus de leurs activités individuelles. Ils choisissent collectivement les temps et les moments de vie quotidienne qu’ils souhaitent partager.
L’impact social attendu de la colocation Alzheimer
Avec la création de la colocation Alzheimer d’Erquinghem-Lys :
- 8 personnes fragilisées par la maladie d’Alzheimer trouvent une solution ;
- 16 aidants familiaux sont soulagés ;
- 10 emplois locaux sont créés (en particulier dans les services d’aide à domicile du territoire) ;
- Les acteurs locaux (professionnels de santé, bénévoles, voisinage, associations, commerces…) se mobilisent autour d’un projet fédérateur.
Le projet architectural
La colocation Alzheimer d’Erquinghem-Lys s’inscrit dans un projet architectural plus large de résidence intergénérationnelle, favorisant le vivre ensemble. Le projet piloté par Nexity et dessiné par l’architecte Claude Debrock, prévoit un total de 94 logements répartis en 3 bâtiments de 1800m² chacun :
- Un bâtiment est destiné à de l’accession libre (32 lots) ;
- Les 2 autres bâtiments (63 lots) sont destinés au bailleur social Vilogia, qui prévoit une partie en accession à la propriété et la seconde en logement locatif social ;
- L’appartement destiné à accueillir la colocation Alzheimer occupe l’essentiel du rez-de chaussée du 3ème bâtiment ;
Le projet prévoit aussi un espace résidentiel partagé de 100m², exploité par Vilogia.
Les dates clés du projet
-
fin 2022
Dépôt du permis de construire
-
courant 2023
démarrage du chantier
-
fin 2025
Ouverture de la colocation